Film américain, de 1958, de Phil Karlson, avec Van Heflin, Tab Hunter, Kathryn Grant, James Darren, Mickey Shaughnessy, Will Wright. Lee Hackett, rancher au fort caractère élève ses deux fils. L'un, Ed, est audacieux, tête brûlée, l'autre, Davey, pacifiste. Un jour lors d'une bagarre dans un bar le plus violent tue l'ami du second commettant l'irréparable. De plus les deux hommes, souvent en compétition tentent de conserver l'affection de leur père, l'un en étant rude, l'autre en tâchant d'être un homme à la hauteur. Western dramatique, sans lourdeur ni emphase, excellent.
Comédie Franco-Belge de Benoît Delépine et Gustave Kervern, de 2016, avec Gérard Depardieu, Benoît Poelvoorde, Vincent Lacoste, Céline Sallette. Tous les ans, Bruno et son père Jean, l'un agriculteur, l'autre éleveur bovin, participent au salon de l'agriculture. Bruno noie ses soucis dans l'alcool et Jean, après le décès de son épouse, voudrait lui laisser l'exploitation. Découvrant la route des vins sur prospectus à Paris, Jean, désireux de se rapprocher de son fils, lui propose de visiter les vignobles hexagonaux. Conduits par un jeune chauffeur de taxi ils sillonnent la France rurale du Beaujolais au Languedoc et au Bordelais. Des rencontres de hasard, touchantes, émailleront leur chemin et les aideront à s'ouvrir tous trois à une nouvelle vie. Une certaine tendresse traverse le film et, fidèles à eux-mêmes, les réalisateurs mettent une touche d'improbable ici ou là, mais avec sensibilité, évitant certains aspects graveleux de la nature humaine que, quelquefois, ils se plaisaient à montrer. Gérard Depardieu, évidemment, mange l'écran. Il n'y est pour rien, c'est ainsi. Benoît Poelvoorde entre assez vite dans le jeu et participe à la bonne humeur, très franco-belge, de ce long métrage.
Film Français de Michel Gast, de 1959, avec Christian Marquand, Antonella Lualdi, Fernand Ledoux, Renate Ewert, Paul Guers, Daniel Cauchy. Drame sur fond de racisme. Boris Vian détestait cette adaptation de son roman, paru en 1946. Lors de la sortie de sa première, au cinéma Le Marbeuf, il s'effondre au début de la projection et décédera d'une crise cardiaque avant d'arriver à l'hôpital. Quand j'ai vu ce film en soixante deux, à quatorze ans, j'avais apprécié les acteurs, la musique de Goraguer, sans connaître tenants et aboutissants de l'affaire. Quelle que soit sa qualité ce film est un de ceux qui m'amenèrent à aimer le cinéma.
Film américain de 1967, de Gordon Douglas et Richard Jessup, avec Rod Taylor, Ernest Borgnine, John Mills, Luciana Paluzzi. Dans un fort de l'armée américaine les occupants sont assiégés par les indiens Arapahos qui, affamés et meurtris, désirent se venger. Plat, conventionnel, rythme quelconque, explications fumeuses sur les origines et motivations du héros, le seul qui joue bien est Ernest Borgnine, ce qui ne nous étonnera pas.
Film britannique de Terence Fisher, de 1966, troisième de sa série produite par la Hammer, avec Christopher Lee, Barbara Shelley, Andrew Keir, Francis Matthews, Susan Farmer. Dans l'épisode précédent, "Dracula et les femmes", le Comte est disparu définitivement. Deux couples s'aventurent en Transylvanie et sont contraints de s'arrêter près d'un château mystérieux. Les autochtones l'évitent, parlent de malédiction. Les voyageurs ne les écoutent pas, sont même curieux de découvrir les lieux. Ils sont reçus par un étrange serviteur. Il explique que son maître est absent mais les recevra dès son retour. Une nuit, un des quatre est égorgé. Nos héros feront la connaissance du Comte, revenu dans le monde par un tour astucieux. L'ensemble de l'œuvre de Terence Fisher ne manque pas de charme, d'une forme de poésie macabre, d'une plastique originale. Les idées des scénaristes pour, chaque fois, ressusciter le Comte, déjà mort-vivant, oxymore, sont vraiment drôles et impriment le genre.
Film américain de 1958, de Richard Brooks, tiré d'une pièce de Tennessee Williams, avec Paul Newman, Elisabeth Taylor, Burl Ives, Judith Anderson, Jack Carson. Dans une villa du Sud des états-unis on se prépare à fêter l'anniversaire de Big Daddy. Son fils Brick, déprimé par la mort de son meilleur ami, skipper, boit et ne remplit plus son devoir conjugal auprès de sa belle épouse Maggie, qui s'en trouve fort marrie. En plus il pense qu'elle est responsable du décès de Skipper. Pour couronner le tout Maggie ne peut avoir d'enfant et cela contrarie fort sa belle-mère. A la faveur de la réunion, Cooper, frère de Brick, et sa femme Mae, sont venus pour tenter de s'approprier l'héritage du père dont ils savent la fin prochaine.
Film britannique de 1958, de Terence Fisher, premier de la série, d'après le roman de Bram Stoker, avec Christopher Lee, Peter Cushing, Michael Gough, Carol Marsh, Valerie Gaunt. Jonathan Harker est invité dans les Carpates par le comte Dracula pour travailler comme bibliothécaire. Mordu par une femme vampire il deviendra à son tour créature des ténèbres. Son ami, le professeur Van Helsing, libérera son âme et chassera Dracula pour le détruire. Christopher Lee EST Dracula, pour longtemps. Un peu de la même manière que Sean Connery EST James Bond, même si Daniel Craig est à la hauteur...Le scénario s'écarte un peu du livre et Mina Harker, dont le Comte est amoureux, n'a pas sa place originale. Il reste que ce film est excellent et garde son charme au fil du temps. Terence Fisher et la société de production Hammer ont marqué le genre.
Film britannique, de 1960, de Terence Fisher, avec David Peel, Peter Cushing, Yvonne Monlaur, Martita Hunt, Freda Jackson. En Transylvanie, Marianne, jeune institutrice, se rend vers son emploi dans un pensionnat de jeunes filles. Elle est abandonnée dans un village par le cocher. Sans tenir compte des dires des propriétaires de l'auberge elle accepte l'offre de la baronne Meinster de passer la nuit dans son château...Par ces temps de confinement où les cinémas sont fermés quoi de mieux à se mettre sous la dent ?