Film américain de 1972 de

Burt Kennedy avec John Wayne, Ben Johnson, Ann Margret, Rod Taylor, Christopher George, Ricardo Montalban. Le mari de Mrs Lowe a volé un demi million de dollars or à une compagnie de chemin de fer. Elle compte récupérer cet argent en attaquant un train pour rendre l'argent à son propriétaire. Attiré par la prime de 50000 dollars promise, Lane et ses amis tentent de retrouver ce pactole. Hors, ils ne sont pas seuls, un agent des Pinkerton les surveille et les complices du défunt veulent aussi s'emparer du butin. La première image évoque furieusement l'introduction d' "Il était une fois dans l'Ouest" et tout est à l'avenant, les images sont bonnes, Ben Johnson a enfin un rôle un peu conséquent, l'ensemble est plutôt agréable sans être génial.

Film de 2018 de Franck Dubosc avec lui-même, Alexandra Lamy, Elza Zylberstein, Gérard Darmon, François-Xavier Demeson, Caroline Anglade, Claude Brasseur. Menteur invétéré, un homme d'affaire égoïste et séducteur fait connaissance de sa voisine de palier. A la suite d'un malentendu il se fait passer pour handicapé pour mieux l'approcher. La jeune femme le croit, l'invite chez sa famille. Elle lui présente sa sœur, violoniste talentueuse, qui, à la suite d'un accident, est en chaise roulante. Après moult quiproquos vaudevillesques ces deux êtres parviendront à vivre l'amour véritable. Sur un sujet scabreux Franck Dubosc tire son épingle du jeu, se révèle plus fin que ne le laissait supposer certains de ses sketchs. On pourrait objecter comme certains critiques d'une forme de vulga

rité, franchement ça ne m'apparait pas justifié. Une bonne surprise de plus en ce moment où, enfin, la comédie Française semble revenue sur de bons rails. J'ai ri plusieurs fois de bon cœur, de plus, esthétiquement, l'image est soignée, l'ensemble est vraiment agréable.

Film américain de 1971 de Richard C Sarafian, avec Richard Harris, John Huston, Henry Wilcoxon, Percy Herbert, Ben Carruthers. Un 1820 un trappeur guide l'expédition du visionnaire capitaine Henry qui fait traverser les territoires indiens à son bateau chargé de fourrures à l'aide d'un convoi de chariots le transportant, en attendant de trouver un fleuve pour le remettre à l'eau. Attaqué par un ours, Zach Bass est abandonné pour mort par les siens qui continuent leur route. Il survit. Le film raconte son périple, les circonstances de sa guérison. Quelques moments quasi-surréalistes avec ce navire évoluant sur terre, une indienne qui accouche, la présence fantomatique de John Huston. Plutôt réussi.

Film Britannique de 1976, de Nicolas Roeg, tiré du roman de Walter Tewis, "L'homme tombé du ciel", avec David Bowie, Rip Torn, Candy Clark, Buck Henry, Bernie Casey. Un homme venu de l'espace tombe sur Terre.

 Il se procure de l'argent en vendant des bagues en or. Puis il contacte un scientifique, fait breveter des inventions révolutionnaires. Il crée une société très puissante. Il compte sauver sa planète, assoiffée, sauver sa famille en envoyant un vaisseau à leur secours. Mais les terriens se méfient, le démasquent, l'étudient. Le temps passera et, quoiqu'il ne vieillisse pas, il échouera dans son entreprise, se noiera dans l'alcool. Curieux film où David Bowie explose de naturel et d'élégance, à voir surtout pour lui. Beaucoup de scènes de sexualité, à la mode à l'époque, alourdissent le propos.

Film américain de Scott Cooper, de 2017, avec Christian Bale, Rosamund Pike, Wes Studi, Ben Foster, Adam Beach, Stephen Lang, Jessie Piemons. En 1892, le capitaine Joseph J Blocker, vétéran de l'armée américaine, accepte une mission à contrecoeur. Il doit escorter un chef Cheyenne mourant, Yellow Hawk, jusque sa terre natale. Parti du nouveau-Mexique jusqu'au Montana, le groupe de Blocker devra lutter contre Comanches, trappeurs hostiles qu'ils croisent et criminels. En chemin il rencontre une femme qui a survécu aux meurtres de son mari et de ses enfants. Elle rejoint leur groupe. Western âpre, dur, équilibré. Christian Bale et Rosamund Pike rayonnent, sans oublier Wes Studi.

De beaux paysages, de l'action, une réflexion profonde sur l'idiotie des haines et des incompréhensions, un vrai western que je reverrai avec plaisir.

A la seconde vision,  je le classe dans la rubrique "Chefs-d'oeuvres".

A la troisième, je ne m'en lasse pas, apprécie l'équilibre entre moments de grâce et d'enfer. Le mot clé de ce film serait "subtil", une pépite par les temps qui courent.

Film américain de 1975, de Dick Richards, avec Charlotte Rampling, Robert Mitchum, Sylvester Stallone, Harry Dean Stanton, John Ireland, Sylvia Miles. Tiré du livre de Raymond Chandler. Philip Marlowe, détective à Los Angeles en 1940, est contacté par un géant sorti depuis peu de prison, Moose Malloy. Celui-ci demande fermement à Marlowe de lui retrouver sa petite amie Velma, qu'il n'a pas vu depuis sept ans. Marlowe entame ses recherches, s'enfonce dans un monde de meurtres, tromperies, séduction. L'égérie de Malloy se révèle plus complexe qu'il ne la voit, aveuglé par l'amour. (Dick Richards réalisa aussi le western; critiqué sur ce blog: " La poussière, la sueur et la poudre" que j'apprécie fortement.) 

Film de 2009, de Claude Chabrol, avec Gérard Depardieu, Jacques Gamblin, Clovis Cornillac, Marie Bunel, Vahina Giocante. Le commissaire Bellamy vient passer, comme chaque année, ses vacances dans la maison familiale de son épouse à Nîmes. Un homme qui porte une lourde culpabilité cherche à le joindre. En même temps, son demi-frère, aventurier et voyou, débarque. Paul Bellamy devra résoudre l'affaire apportée par l'inconnu et régler ses problèmes familiaux. Est on vraiment face à un polar? Rien n'est moins sûr. L'histoire, inspirée de l'affaire Dandonneau où un pauvre clochard avait été sacrifié pour une escroquerie à l'assurance, parle aussi  

du cœur. Un Chabrol difficile à classer. En même temps, je l'avais vu et ne m'en souvenais plus, alors...

Film Japonais de 1972, de Kazuo Mori, avec Shintaro Katsu, Rentaro Mikuni. 23 ème des 26 films consacrés à la légende de Zatoïchi. Zatoïchi aide une femme enceinte attaquée et volée par un yakusa. Il sauve le bébé mais la femme meurt en prononçant le nom du père de l'enfant. Le masseur part à la recherche de ce Santoro, ne le trouve pas, confie l'enfant à la sœur de celui-ci.  Elle est en butte aux convoitises des yakusas qui veulent la contraindre à se prostituer pour eux. Bonne histoire, belles images, une recherche plus riche que d'habitude au point de vue esthétique. Bon épisode.

Film américain de Robert Aldrich, de 1972, avec Burt Lancaster, Joaquin Martinez, Bruce Davison, Richard Jaeckel, John Pearce, Jorge Luke, Douglass Watson. Maltraité dans sa réserve, le chef Apache Ulzana s'en échappe avec quelques guerriers. On lance à leurs trousses un détachement de cavalerie commandé par un jeune lieutenant, DeBuin. Empli de préjugés, il ne connait rien des mœurs Apache, applique des stratégies apprises, perd des hommes pour rien. L'éclaireur MacIntosh, embarqué, aidé par un pisteur Apache, tentera de faire au mieux pour éviter un drame prévisible. Un très bon western. Déjà, en 1954, Robert Aldrich avait réalisé l'excellent "Bronco Apache" également avec Burt Lancaster sur un thème proche. Les deux sont à connaître. 

Film Franco-Allemand de 1977, de Wim Wenders, avec Bruno Ganz, Lisa Kreuser, Dennis Hopper, Gérard Blain, Nicholas Ray, Samuel Fuller, Lou Castel. Tiré des romans de Patricia Highsmith: "Ripley s'amuse" et "Ripley et les ombres". Jonathan Zimmerman est encadreur, restaurateur de tableaux à Hambourg, marié, il a un fils. Il se sait atteint d'une maladie incurable. Lors d'une vente aux enchères Ripley, trafiquant d’œuvres d'art, l'apprend. Il confie l'information à Minot, un Français, qui propose une grosse somme d'argent à Jonathan en échange des meurtres de deux concurrents. Pour mettre sa famille à l'abri Zimmerman accepte et remplit ses missions, mais l'affaire se complique... Très bon polar où s'installent, malgré le thème, une poésie désenchantée soutenue par des images recherchées.

 Dennis Hopper et Bruno Ganz sont excellents. Une des meilleures interprétation de Ripley avec celles d'Alain Delon et de Matt Damon. Ajoutons que Dennis Hopper, qui use de son polaroid dans le film, en privé, était un excellent photographe. Il nous a laissé une belle oeuvre que je vous encourage à connaitre.