On connait le savoir encyclopédique de Martin Scorcese sur le cinéma. Il nous en donne un aperçu brillant dans cet hommage envers le grand découvreur Français qu'était Georges Méliès. Pour ce faire il prend un jeune héros, Hugo, orphelin, légataire d'un automate le conduisant vers le réalisateur, passé pour mort et ne désirant pas revenir sur son passé. Le film a été présenté un peu comme une intrusion dans un monde magique à l'instar d'Harry Potter. Cette annonce était trompeuse et ne correspond en rien à ce que l'on découvre. De magnifiques acteurs entourent Hugo. Excellent, Ben Kingsley en Méliès, Christopher Lee en mystérieux bibliothécaire, Sacha Baron Cohen en policier Français obtus, loin de ses frasques habituelles, une jeune fille sympathique et la présence furtive de Jude Law. Du beau monde pour une oeuvre parlant de ses origines, de ses racines, reconnaissante envers celui qui l'inspira. Le décalage entre ce que pensent les Américains de ce que sont les Français, leur difficultés à jouer des personnes de chez nous avec authenticité ajoute une pincée d'amusement à cette oeuvre non pas sombre mais précise, onirique par endroit, et plus sérieuse qu'il n'y parait. Les images sont splendides, les décors très soignés, l'automate fascinant. L'action assez lente peut déconcerter mais comme vous voici prévenus vous peinerez moins à savourer ce morceau de poésie cinématographique.
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