On ne parle pas ici du Prisonnier et de ses pairs mais de ce beau film d'animation américain de Shane Acker, de 2009, aux couleurs sombres, porteur d'un message plus rose. La poésie qui se dégage des ruines et des restes de civilisations dévastées a inspiré les créateurs, en peinture depuis longtemps, en bande dessinée ensuite, puis au cinéma. Les décors sont donc soignés. L'idée d'avoir transmis à de petites créatures en tricot une âme de chevalier est belle. On a la même démarche dans "Wall e" où le petit robot en ferraille est craquant. Différemment de "Wall e", cependant, "Numéro 9" n'est pas scindé en deux parties inégales. On retrouve des poncifs modernes: la méchante machine type Matrix, l'évocation d'un monde ésotérique enfantin, les leçons habituelles sur le courage, le sacrifice. Malgré tout on sent la qualité du travail, la patte amicale de Tim Burton veillant à ce que l'oeuvre soit à la hauteur. Un agréable moment qui peut ravir les petits et certains grands.
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